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Inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

 

Le projet d’inscription des monuments mégalithiques sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO a été présenté lors d’une réunion réunissant les différents acteurs en mairie de Carnac.

 

Yves Coppens en a rappelé les enjeux :

« En premier lieu, proposer au ministère de la culture et de la communication et par son truchement à l’UNESCO, l’inscription  de ce territoire et des monuments qu’il porte sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’humanité.

Le but second qui est en fait le premier, est de s’occuper un peu mieux de ce trésor  d’architecture, d’en assurer la conservation et l’entretien et d’y poursuivre la recherche qu’il impose ».

 

Trois structures œuvrent dans ce sens, Le comité scientifique, l’association paysages de mégalithes et le comité de pilotage.

Elles ont décidé d’une appellation pour le territoire concerné, Mégalithes de Carnac, du Golfe du Morbihan et de la baie de Quiberon

La zone d’étude concernée par ce projet regroupe 26 communes allant de la ria d’Etel à la presqu’île de Quiberon incluant les îles de Houat et Hoëdic jusque la presqu’île de Rhuys avec le golfe du Morbihan.

 

Pour Monsieur le Maire de Carnac, Président de l’association paysages de mégalithes :

« Ce dossier est l’aboutissement d’une longue histoire de travaux intenses entrecoupés d’arrêts mais également d’incompréhension et d’erreur de part et d’autre. Cette histoire compliquée, je choisis de l’assumer.

J’assume, avec mes collègues, les erreurs du passé, non pour les excuser mais pour qu’elles ne se reproduisent pas ». 

Si pour le Président de l’association Paysages de Mégalithes, beaucoup de travail a été fait pour aboutir à ce document le plus dur reste à faire avec le plan de gestion et le partage avec le plus grand nombre.

 

Ce projet transmis au Ministère de la Culture et de la communication présente :

 

* Une répartition des mégalithes pour les communes du périmètre soit au total 519 sites concernés par la demande de classement sur les 566 sites recensés.

Le document définit des éléments tels que les menhirs stèles  (68), les alignements (104), les enceintes (12), les tombes à couloir (189), les allées couvertes (4), les tumulus (30), les tertres (89), les affleurements rocheux (6) et des ensembles au nombre de 27.

Cette dernière notion comprend des éléments visibles ou invisibles (enfouis ou immergés) qui interagissent les uns par rapport aux autres et sont reliés par des liens structurels, fonctionnels, culturels ou symboliques.

 

* Un historique des recherches dans la zone d’étude avec un chapitre sur « l’ère » Le Rouzic, ainsi qu’un point sur les recherches actuelles (Erdeven dans les années 1990, le travail sur l’origine des pierres et des roches, et plus récemment les travaux sur Gavrinis).

 

* Une déclaration de valeur exceptionnelle en trois points : Culture préhistorique de – 700 ans à – 4500 ans ; le phénomène mégalithique témoin du développement d’une culture néolithique en Europe de l’ouest ; un développement exceptionnel dans notre région, qui est un exemple unique.

 

* Un chapitre sur la protection des sites faisant état des dispositions règlementaires et des dispositifs existants.

 

* Un chapitre sur l’entretien et la valorisation des sites

 

* Un chapitre sur la conservation et la médiation culturelle présentant les actions de quatre structures : Le Centre des Monument Nationaux - Le département du Morbihan - Le Musée de Préhistoire de Carnac - Le Musée de Vannes

 

 

Ce projet scientifique a reçu un bon accueil tant au niveau du Ministère de la Culture qu’à l’UNESCO, mais ce qui va être déterminant pour les années à venir est le plan de gestion.

L’ensemble des cartes et zonages figurant dans ce document n’est pas un outil règlementaire, c’est une base pour l’élaboration du plan de gestion qui devra être discuté.

Pour l’UNESCO, un des points importants est aussi la manière dont les élus et la population adhèrent au projet et s’investissent.

A l’association Menhirs Libres de prendre toute sa place dans les discussions à venir en portant ses propositions toujours d’actualité.

Inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO

Point d’étape mars 2018

Deux étapes ont été franchies. Après l’adoption du dossier de candidature transmis au ministère de la Culture, la reconnaissance de valeur universelle exceptionnelle a été validée.

Le patrimoine mégalithique du sud Morbihan fait désormais partie des sites pouvant prétendre au classement UNESCO.

Il reste encore deux étapes à franchir, la délimitation du bien et le plan de gestion.

La délimitation du bien

Le territoire concerné s’étend sur une zone géographique allant de la ria d’Etel à la presqu’île de Rhuys, incluant notamment la presqu’île de Quiberon et le golfe du Morbihan. Environ 550 sites sont répertoriés sur cette zone.

Cette délimitation nécessite l’établissement de critères. Le Comité scientifique s’est réuni fin mars. Nous n’avons pas eu le compte rendu de cette réunion

Le conseil d’administration de paysages de mégalithes indique que le premier critère sera l’inscription des mégalithes concernés comme monument historique.

Le plan de gestion

D’après nos informations, un plan de gestion consiste à prendre en compte les composantes de la valeur universelle exceptionnelle dans l’occupation, l’organisation et l’aménagement du territoire du site inscrit.

Il doit répondre aux enjeux de l’UNESCO : sauvegarde, connaissance, développement, médiation, formation, gouvernance.

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